Rapports syntagmatiques et Rapports paradigmatiques : combinaison et sélection

Rapports syntagmatiques et Rapports paradigmatiques : combinaison et sélection

 

Dans son Cours de .Linguistique Générales Saussure distingue deux rapports dans la chaine de la parole : le rapport syntagmatique et le rapport paradigmatique. Il les définit comme suit : ‘’le rapport syntagmatique est in pressentia ; il repose sur deux ou plusieurs termes également présents dans une série effective. Au contraire le rapport associatif unit des termes in absentia dans une série mnémonique virtuelle’’ (1). Cette distinction de Saussure donne lieu, chez Romand. Jakobson (2) à deux activités opposées : combinaison et sélection.  Jean-Michel Adam résume ces deux rapports comme suit :

‘’R. Jakobson oppose la combinaison   d’entités successive ou prédomine la contiguïté à la sélections,  concurrence d’entités simultanées où prédomine la similarité. Dans le premier cas, la constitution de la séquence verticale est produite sur la base de la contiguïté des éléments, dans le second, elle repose sur l’équivalence selon le principe de simtlarité et / ou dis similarité’’(3) la stratégie discursive suscite une investigation spèsifiquedu discours poétique. Les tropes constituent des outils d’investigation et leur mécanisme peut-être considéré comme indice d’une certaine énonciation. Ils témoignent de la position de l’encodeur par rapport à son énoncé. Selon Jakobson : ‘’la poésie ne consiste pas à ajouter au discours des ornements rhétoriques : elle implique une réevalustion totale du discours et de toutes ses composantes quelles qu’elle soient’’ (4) .cette réévaluation totale du discours a emmené Jakobson à ne pas se cantonner dans l’observation des utilisations littéraires des tropes.
Il les a répartis en deux catégories qui sont le résultat des deux opération : combinaison et  sélection. S’intéressant à la psychopathologie, Jakobson rattache ces  deux opérations, qui sont à la base de la composition des tropes, à deux types d’aphasies : ‘’le trouble de la similarité’’ et ‘’le trouble de la contiguïté’’.

-‘’Le trouble de la similarité’’ : le patient souffre de trouble de la sélection, troubles du décodage essentiellement.

-‘’ les troubles de la contiguïté ‘’ : troubles de la combinaison qui sont des troubles de l’encodage.

Cette analyse de Jakobson, qui rattache le mécanisme des tropes, fondée essentiellement sur la combinaison et la sélection, à l’aphasie, est cosidérée par Jean Michel Adam comme une manière idéaliste de traiter le problème.

En effet, selon J.M. Adam, ces deux activités ‘’sont prè-culturalisées avant que   l’auteur ne paraisse les ‘’créer’’. Cette critique va de paire avec le sens que produit la citation suivante d’Umberto-Eco :

‘’L’imagination n’aurait pas la capacité d’inventer (ou de reconnaître) une métaphore, si la culture, sous la forme d’une structure possible du système sémantique global, ne lui fournissait pas le réseau sous-jacent des contiguïtés arbitrairement stipulées’’(1)

 

Du Marsais définit les tropes comme suit : ‘’figures par lesquelles on fait prendre à un mot une signification qui n’est pas précisément la signification propre de ce mot’’ (2) ce détournement de sens aboutit à l’instauration d’un ensemble de figures qui sont devenues rituelles dans le langage poétique. Elles ont été l’objet d’une tentative de codage selon la spécificité culturelle et idéologique de chaque communauté. Pour cela nous allons nous intéresser à  l’étude de quelques traits caractéristiques du code tropologique. Notre travail serait axé  essentiellement sur la métaphore, qui selon Cohen est à la base de l’engendrement des autres figures rhétoriques.

 

           1-F.de Saussure, cours de linguistique générale, Payot, paris 1980, p 170.

2-R. Jakobson, bssais de linguistique générale, moitie de la page 43 à la page 67.

3- J. Michel Adam, linguistique et discours littéraire, lapouses,  

4- R. Jakobson, Essais de linguistique générale, minute, p 248.

 

J.Michel Adam, linguistique et discours littéraire, Larousse université, collection L, page 143.

Citation tirée du livre cité cité ci-dessus page 143.