L’être humain est-il une donnée de l’authenticité et de la tradition locale
ou un phénomène biologique qui entre en interaction avec les spécificités de
son milieu ambiant. Son intelligence est–elle des structures mentales
individuelles et collectives élaborées selon des programmes de formation ou
uniquement un fruit du hasard biologique ?
La différence entre un homme sauvage et un homme civilisé n’est pas une différence biologique nous apprend le Docteur Luis Alberto Machado, qui a séduit par ses idées éducatives toute l’Amérique latine des années 70 et 80, mais c’est une différence éducative. Notre docteur Luis Alberto Machado a été chargé par le président de son pays de l’époque Luis Herrera Campina de 1979 à 1984 comme ministre d’Etat chargé du développement de l’intelligence nationale et l’objectif prioritaire du gouvernement fut l’éducation. Machado voulait démocratiser l’intelligence et faire développer les différentes aptitudes des pauvres gens et les impliquer dans tous les contextes possibles. Les chrétiens libéraux et chrétiens démocrates de l’époque considéraient ce projet comme allant contre la volonté de Dieu, car, estimaient-ils l’intelligence est un don de Dieu qu’il ne faudrait pas chercher à modifier. Les systèmes éducatifs comptent beaucoup pour les grands équilibres politiques et sociaux, les américains étaient les premiers à entamer en 1958 les grandes réformes pour faire surgir la société du boum économique, alors que les pays du Conseil de l’Europe, la date des grandes réformes éducatives remonte à 1981.Et pourquoi justement 1981? Mille- neuf- cent- quatre -vingt et un, car lors de cette année, un grand évènement de grande importance s’est produit et sans qu’aucun n’ait tiré profit, ce grand événement était l’octroie du Prix Nobel de médecine a l’Américain Roger Walcott Sperry pour ses recherches en médecine notamment sa découverte du canal calleux qui synchronise les fonctions cérébrales de l’hémisphère gauche et de l’hémisphère droit. Avant cette découverte, on considérait que les deux hémisphères du cerveau humain sont antinomiques voire même paradoxaux : le droit agit dans l’espace d’où son penchant à la géométrie, il est humoristique et transgresse le principe de l’identité avec la possibilité d’admettre plusieurs solutions à un seul problème. Le cerveau gauche par opposition à son homologue droit, est rationnel, logique, linéaire, agit dans le temps et n’admet qu’une et une seule solution pour chaque problème. Les neurologues et les neuro-pédagogues, ignorants l’existence du canal calleux, ont induit tout le monde en erreur. Les politiques éducatives de la guerre froide, aussi bien que les politiques tout court concevaient les programmes et géraient les différences sous cette fausse vérité. Le canal calleux garant de l’unité du fonctionnement du cerveau a vite fait changé les mentalités et les programmes. Avant même la déclaration officielle de cette découverte, d’autres recherches neurologiques ont aboutit à la reconnaissance de trois cerveaux en un. D’abord les neurologues ont vite découvert que la matière cervicale de tous les êtres vivants est composée des même constituants, ensuite, ils ont constaté que si le cerveau humain est structuré horizontalement en laissant apparaitre deux cerveaux l’un droit et l’autre gauche, il est aussi structuré verticalement en superposant trois protubérances cervicales d’âges différents :
1. Le premier, date il y a deux cents millions d’années. Il s’agit du cerveau reptilien,
ses fonctions vitales assurent à l’être humain le maintien de la température à
37 degrés Celsius. Il assure aussi la continuité de l’espèce et la défense du
territoire.
2. le deuxième a vu le jour cela fait
moins de soixante millions d’années. Il s’agit du cerveau mammifère qui
caractérise l’espèce animale qui porte le même nom.
3. Le troisième, son apparition ne dépasse pas dix millions
d’années
Le cerveau humain,
siège de la sagesse et du savoir pour les uns, centre moteur pour les autres,
est une boite noire dotée de cent milliards de cellules nerveuses ; les
interactions de ces dernières dépassent le nombre des atomes positifs de tout
l’univers. La communication entre ces cellules appelées neurones elle est à la
fois chimique et électrique, ce qui fait que les informations dont nous
disposons circulent dans notre cerveau à la vitesse de l’électricité. La
société nouvelle de l’information et de la communication dotée d’un espace de
fluidité et de mobilité jamais connue auparavant est rendue possible grâce à
l’exploration du cerveau humain.
Pris connaissance de ces nouvelles réalités des années quatre-vingts, les systèmes éducatifs et informationnels ont commencé à orienter leur recherche vers d’autres domaines producteurs de bénéfices et d’opportunités d’embauche. Ces domaines sont les sciences linguistiques, les sciences informatiques et logicielles et les sciences éducatives et sociales. Ces domaines d’action et d’apprentissage concernent l’élaboration cognitive et comportementale des attitudes langagières à adopter aussi bien dans les secteurs économiques, artistiques et publicitaires que dans les domaines sociaux, politiques et autres. Du moment que des intervenants ne peuvent se comporter socialement et économiquement qu’au moyen de manifestations langagières concrétisées orales et écrites, il est donc toujours important de centrer la recherche dans ce domaine et d’élaborer des programmes de formation. Tout passe par la langue aussi bien l’argent, les idées, les protocoles, les passations de pouvoir etc. Le déficit linguistique que nous observons dans les établissements scolaires et les entreprises nationales est du à un manque de lucidité et de savoir- faire. Ce déficit est souvent diagnostiqué comme manque de compétence professionnelle mais rarement comme déficit linguistique : les cadres nationaux de tous bords généralement excellent dans leurs domaines de spécialités mais accusent un manque communicatif et interdisciplinaire dû à une méconnaissance du dispositif linguistique et langagier. Les sociétés avancées techniquement, ont pris conscience de l’importance de ces domaines et ont commencé à adopter les techniques numériques dans le domaine de l’ingénierie linguistique : « En France, les ministères chargés de la recherche et de l’industrie ont mené des actions significatives pour développer ce secteur d’activité notamment par des programmes EUREKA. L’ingénierie linguistique fait partie des 50 technologies clés retenues pour l’an 2000 " La même chose pour la communauté européenne : « La commission européenne a crée un secteur ingénierie linguistique au sein du programme application télématique. Fin 1996, la commission a lancé un nouveau programme : Multilinguisme et société de formation » |

Rapports syntagmatiques et Rapports paradigmatiques : combinaison et sélection Dans son Cours de .Linguistique Générales Saussure distingue deux rapports dans la chaine de la parole : le rapport syntagmatique et le rapport paradigmatique . Il les définit comme suit : ‘’le rapport syntagmatique est in pressentia ; il repose sur deux ou plusieurs termes également présents dans une série effective. Au contraire le rapport associatif unit des termes in absentia dans une série mnémonique virtuelle’’ (1). Cette distinction de Saussure donne lieu, chez Romand. Jakobson (2) à deu x activités opposées : combinaison et sélection. Jean- Michel Adam résume ces deux rapports comme suit : ‘’R. Jakobson oppose la combinaison d’entités successive ou prédomine la contiguïté à la sélections, concurrence d’entités simultanées où prédomine la similarité. Dans le premier cas, la constitution de la séquence verticale ...
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